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Graff’Terre, quand le street-art habille les rues de Toulouse Métropole

Graff’Terre, quand le street-art habille les rues de Toulouse Métropole
#matériauxbiosourcés #street-art
Tous les articles 11 janvier 2021 Lecture : 8 minutes
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Réaliser des fresques murales collectives en favorisant l’inclusion des passants, des habitants d’un quartier ou des salariés d’une entreprise. Au-delà de la simple création et formation artistique, Graff’Terre favorise l’utilisation de matériaux biosourcés et respectueux de l’environnement.

L’association Graff’Terre pratique et promeut le street-art aux yeux du grand public de façon aussi humaine et écologique que possible.

Le collectif réalise des fresques participatives et collaboratives en utilisant des matériaux naturels comme de la terre ou de la chaux. Aujourd’hui, l’art de rue entraîne régulièrement l’utilisation de peintures industrielles particulièrement nocives pour l’environnement. Afin de répondre à ce problème, Graff’Terre propose aujourd’hui une alternative en favorisant l’utilisation de matériaux plus sains et tout l’honneur leur appartient.

Promouvoir l’art de manière écologique c’est l’enjeu de l’association pour développer l’aménagement urbain de notre belle métropole ! 

Cet article vous présentera l’organisation du collectif Graff’Terre autour des différentes notions qu’englobe l’art urbain afin que vous aussi, puissiez participer et communiquer autour de cette belle initiative ! 

Graff’Terre, la cohésion entre ambitions humaines et innovation au cœur de l’art urbain.

C’est en incluant l’opinion publique que l’association promeut l’art urbain et permet à chacun de participer à la fresque murale. 


Mais le street art, aussi appelé art de rue, qu’est-ce que c’est finalement ? On peut qualifier par ce mouvement artistique toutes les œuvres, picturales ou non, réalisées dans les espaces publiques.

Nous avons interviewé Paul Kolodziejski, artiste graffeur et co-président de cette association pluriculturelle. Tout juste diplômé d’un Master Management de l’Innovation à la Toulouse School Management, il rencontre Bruno Thouvenin lors d’une exposition de rue où celui-ci invite les passants à participer à la fresque murale. Déjà passionné par le street-art, Paul s’est réorienté et a poursuivi sa voie en adhérant au collectif Graff’Terre. Bien qu’il y soit bénévole, il est également auto-entrepreneur et son activité s’articule autour de l’animation artistique.

En mixant l’art et l’urbain, Graff’Terre fédère aujourd’hui ses sept membres, chacun co-président de cette association. En matière d’organisation, rien de compliqué : un porteur de projet est désigné pour manager une équipe qu’il compose parmi les bénévoles de l’association.

Cette façon de faire simple et complète permet aujourd’hui à Graff’Terre d’être dynamique et de se développer au sein de la métropole toulousaine. 

Afin de répondre aux offres des collectivités territoriales et des entreprises soucieuses d’intégrer l’art dans leurs locaux, le collectif est devenu juridiquement une association en 2018. Cette transformation leur permet notamment de travailler sur des chantiers publics et privés en rémunérant les bénévoles. 

Mais comment s’organisent leurs prestations d’art urbain ? L’association travaille essentiellement pour des professionnels que l’on peut découper en deux groupes : les professionnels du secteur privé (les entreprises et les associations) et les professionnels du secteur public (les collectivités territoriales et la métropole par exemple). Les prestations sont diverses, il peut s’agir d’une œuvre à réaliser sur le bâtiment d’une entreprise ou d’une formation à la peinture participative avec l’inclusion des salariés de ladite entreprise.

Les artistes de Graff’Terre réalisent également des œuvres de street-art de leur propre chef pour valoriser les espaces publics à travers des fresques participatives où les passants sont invités à donner un coup de main (et de pinceau !). L’équipe intervient également dans des quartiers pour permettre aux habitants de se réapproprier leurs immeubles et leur confort de vie à travers l’art. 

L’objectif des fresques collectives est d’inclure les passants, les habitants du quartier ou les salariés d’une entreprise à participer à la création. 

Quand la revalorisation des territoires passe par l’art urbain collectif.

L’art urbain collectif est porté par Graff’Terre pour permettre à chaque individu de s’approprier son quartier à travers des fresques participatives.


En valorisant l’art de manière écologique et participative, l’association permet aux passants et aux habitants de quartiers de pouvoir découvrir l’activité en pratiquant directement. Ces temps d’atelier sont également l’occasion de créer du lien entre les toulousains en mettant en lumière l’opinion publique. Redonner aux individus la possibilité de s’approprier le paysage urbain à travers la sensibilisation à l’art de rue, voilà l’impact positif que Graff’Terre entretient pour la métropole toulousaine. Il est d’ailleurs déjà arrivé que les artistes soient amenés à travailler dans des quartiers complètement inconnus et se fassent accompagner par les associations locales !

L’inclusion sociale leur permet également de concevoir une nouvelle pratique de l’art pour chaque projet. 

Lorsqu’il est anticipé, les artistes de Graff’Terre tentent de prévenir au mieux les difficultés que peuvent rencontrer les participants à la fresque. Ils n’interviendront pas sur les mêmes pratiques avec un groupe d’enfants ou un groupe de personnes âgées. Cette continuelle mouvance permet une pratique unique du street art


Nous avons demandé à Paul Kolodziejski, artiste graffeur, le projet entrepris par Graff’Terre dont il a été le plus fier et il s’agit sans aucun doute du tunnel Jules Julien permettant d’accéder à l’école élémentaire. Autrefois insalubres malgré le passage régulier d’enfants, les artistes ont créé une fresque grâce à un mélange d’enduit le long du tunnel piéton. Durant le projet, ils ont été soutenus par les familles passants par là et même la directrice de l’école ! Encore une fois, la réappropriation des quartiers et lieux de passagers fait partie intégrante du message que communique l’association.

Vivre du street-art, une récompense pour ces artistes aux fortes valeurs sociales

Le street art est une activité pleine pour ces membres de l’association qui sensibilisent à la découverte de la peinture de rue. 

Au-delà d’une passion partagée, les artistes commencent à vivre de cette pratique en étant financés pour des projets précis. Mais comment ça marche le financement lorsqu’on est graffeur

Rappelons-nous des différents acteurs du secteur privé et public dont nous avons parlé précédemment. Et bien ces mêmes acteurs peuvent financer les artistes, soit à la hauteur de leurs prestations (fresques, formations, etc), soit via des subventions lors de la réalisation d’un projet.

Ces financements permettent aux artistes de vivre en partie de leur art et de continuer à développer les objectifs philanthropiques de l’association. 

Aujourd’hui, Graff’Terre s’éloigne des subventions publiques annuelles pour se rapprocher du travail de graffeur en lui-même. L’équipe est encore petite et la recherche de nouveaux matériaux occupe une bonne partie du temps des artistes. Souvent contraignantes, les démarches administratives d’un tel soutien public ne font pas partie de la vision indépendante que partagent les artistes. 

Ne l’oublions pas, la plupart des membres de Graff’Terre sont issus de milieux bien différents et ne disposent pas tous d’une formation dans l’art. Apprendre sur le tas grâce à la pratique, voilà les maîtres mots de l’association. 

Le travail de recherche de nouveaux matériaux a d’ailleurs régulièrement lieu sur place dans le cadre de projet d’écoconstruction. Lors de ces chantiers participatifs, les artistes utilisent uniquement les matériaux trouvés sur place, comme par exemple de l’enduit à l’argile. Ce travail permet de réduire considérablement l’énergie grise d’un projet de construction, autrement dit les matières premières perdues à la réalisation d’un travail. Les artistes innovent dans l’art de rue à Toulouse en utilisant également des peintures peu connues du public comme la “peinture suédoise” fabriquée à base de farine, d’huile de lin et de savon. Vous pourrez d’ailleurs retrouvez vous-même la recette en quelques clics sur internet.

L’art urbain à Toulouse : quelles ambitions d’évolution pour Graff’Terre ? 

Vous l’aurez compris, l’art urbain collectif est aujourd’hui rythmé par cette association. Mais qu’en est-il de demain ? 

De plus en plus de retours positifs se cumulent sur les œuvres réalisées par les artistes de Graff’Terre, venant renforcer leur intérêt auprès des acteurs du privés et du public. Qu’il s’agisse de la fresque elle-même, de la formation artistique ou tout simplement de la vie redonnée aux quartiers, les toulousains apprécient le street art sur les murs de la ville rose. 

A l’avenir, Paul Kolodziejski nous fait part de son ambition d’inclure davantage de projets sociaux avec notamment la pratique de l’art en zones périphériques. Travailler avec des jeunes de quartiers différents et les amener à travailler sur un projet commun serait un bel exemple de l’art collectif que porte l’association. 

Plus généralement, l’équipe Graff’Terre souhaiterait animer des ateliers de formation aux graffitis à Montauban, en lien avec la Protection Judiciaire de la Jeunesse durant une grande manifestation annuelle. Vous retrouverez d’ailleurs en 2020, le thème “Egalité des sexes”, sur lequel on espère que nos artistes performeront. 

Mais alors comment aider ces artistes ? 

Tout simplement en parlant d’eux et en les contactant ? L’art n’a jamais été aussi à portée de main. Faire valoir un projet d’art de rue collectif peut également passer par les mairies ou les associations de quartiers alors n’hésitez pas à vous rapprocher d’elles. De notre côté, nous souhaitons une belle continuation à Graff’Terre et comme le disait André Malraux, l’art est le plus chemin de l’homme à l’homme.

Un article rédigé par :

Camille
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11 Bis Avenue De Lagarde
31130 BALMA

Tél : 06 84 54 34 76

Mail : graffterre@gmail.com

 

Qui sont-ils ? Paul Kolodziejski qui a répondu à notre interview et une équipe de 6 artistes aux compétences pluridisciplinaires.

Spécialités et savoir-faire

  • Créer des fresques à partir de matériaux biosourcés, naturels ou trouvés sur le lieu du projet.
  • Inclusion sociale par la formation à l’art et la participation des habitants, salariés, passants autour du projet.

Pour les particuliers

  • Formation à l’art de rue et aux matériaux utilisés
  • Participation à des fresques murales
  • Réappropriation de quartiers par la création de fresques qui vous ressemblent

Pour les professionnels

  • Participation des salariés d’une entreprise ou des habitants d’une commune à la réalisation d’une fresque collective
  • Formation des salariés d’une entreprises ou d’une organisation publique à l’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement

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